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miércoles, 23 de mayo de 2012

7030.- JAMES SACRÉ



James Sacré es un poeta francés nacido el 17 mayo 1939 en Cougou, village de Saint-Hilaire-des-Loges (Vendée)

Publications

America solitudes, André Dimanche, 2011
Tissus mis par terre et dans le vent, Le Castor Astral, 2010
Le désir échappe à mon poème, Al Manar, Collection Méditerranées, 2009
Paroles du corps à travers ton pays, poème de quatre pages accompagné de deux gravures sur bois de Jacky Essirard, éd. Atelier de Villemorge, 2009
Portrait du père en travers du temps, lithographies couleur de Djamel Meskache, éditions La Dragonne, 2009
Bernard Pagès : élancées de fêtes, mais tenant au socle du monde, Éditions La Pionnière/Pérégrines, 2009
Le poème n'y a vu que des mots, L'Idée Bleue, 2007
Un paradis de poussières, André Dimanche, 2007
Âneries pour mal braire, éd.Tarabuste, 2006
Broussailles de prose et de vers(où se trouve pris le mot paysage), éd. Obsidiane, 2006
Trois anciens poèmes mis ensemble pour lui redire je t’aime, Cadex, 2006
Sans doute qu'un titre est dans le poème, Wigwam éditions, 2004
Les mots longtemps, qu’est-ce que le poème attend ?, Tarabuste, 2004
Mouvementé de mots et de couleurs, photographies de Lorand Gaspar, éd. Le temps qu’il fait, 2003
Monsieur l’évêque avec ou sans mitre, illustrations de Edwin Apps, éditions Le dé bleu, 2002
Une petite fille silencieuse, André Dimanche, 2001
Écrire à côté, Éditions Tarabuste, 2000
L’Amérique un peu, Trait-d’union, 2000
Si peu de terre, tout, éditions Le Dé bleu, 2000
Labrego coma (cinco veces), photographies d’Emilio Arauxo, Noitarenga, 1999
Relation, essai de deuxième ancrit (1962-63 ; 1996), Océanes, 1999
Anacoluptères, illustrations de Pierre-Yves Gervais, Tarabuste, 1998
La peinture du poème s’en va, Tarabuste, 1998
La nuit vient dans les Yeux, dessins de Jillali Echarradi, Tarabuste, 1997
Essais de courts poèmes, dessins de François Mezzapelle, Cahiers de l’Atelier, 1996
Viens, dit quelqu'un, André Dimanche, 1996
Ma guenille, Obsidiane, 1995
Le renard est un mot qui ruse, Tarabuste, 1994
Des animaux plus ou moins familiers?, André Dimanche, 1993
La poésie, comment dire?, André Dimanche, 1993
Écritures courtes, éditions Le Dé bleu, 1992
On regarde un âne, Tarabuste, 1992
Comme en disant c'est rien, c'est rien, Tarabuste, 1991
Je ne prévois jamais ce que je fais quand je dessine, dessins de Jillali Echarradi, Les petits classiques du grand pirate, 1990
Le taureau, la rose, un poème, dessins de Denise Guilbert, Cadex, 1990
Un oiseau dessiné, sans titre. Et des mots, Tarabuste, 1988
Une fin d'après-midi à Marrakech, André Dimanche, 1988 - (prix Guillaume Apollinaire 1988)
La solitude au restaurant, Tarabuste, 1987
La petite herbe des mots, Le dé bleu, 1986
Bocaux, bonbonnes, carafes et bouteilles (comme), photographies de Bernard Abadie, Le Castor astral et Le Noroît, 1986
Écrire pour t'aimer, André Dimanche, 1984
Ancrits, Thierry Bouchard, 1983
Rougigogne, Obsidiane, 1983
Des pronoms mal transparents, Le dé bleu, 1982
Quelque chose de mal raconté, André Dimanche, 1981
L'amour mine de rien, Encre/Recherches, 1980
Figures qui bougent un peu, Gallimard, 1978
Un brabant double avec des voiles, Nane Stern, 1977
Paysage au fusil (cœur) une fontaine, Gallimard, Cahier de poésie 2 (collectif), 1976
Comme un poème encore, Atelier de l'agneau, 1975
Cœur élégie rouge, Seuil, 1972
La transparence du pronom elle, Chambelland, 1970
La femme et le violoncelle, J.C. Valin éditeur, 1966




Figura 14

Lo que he dicho cuando quise hablar de mi padre
comprendo perfectamente que es como casi un poco falso
parecido a la sonrisa feliz y bobalicona de mi madre
Casi un poco falso pero sin rostros auténticos que uno pudiera 
conocer en un tiempo que es, parece, espacio reencontrado,
el olor de las zarzas (pequeños saúcos, salvia azul)
las cuadrículas en colores del campo
un encuentro de recuerdos tal vez inventados con el presente 
poco preciso que se presenta
y algo se mueve (y es con todo, como suele decirse, agradable, 
agrado e irrisión simultáneos)
en el lenguaje y los ojos que uno mezcla
Poema o palabra viviente es insistir en la tontería y la felicidad 
boba con yo no sé muy bien qué deseo acaso a veces
brilla (techo enmohecido, vieja herramienta con un poco 
de pintura roja) en un rincón olvidado del tiempo siempre 
renovable en un poema que parece otra vez repetido 
aunque no se sepa a ciencia cierta
rostro que se presenta al sesgo a veces aquí brilla al mismo 
tiempo es negro




Figure 14. // Ce que j’ai dit quand j’ai voulu parler de mon père / je comprends bien que c’est
comme presque un peu faux / pareil avec le sourire bonheur et niaiserie de ma mère // Presque
un peu faux mais pas de visages vrais qu’on pourrait connaître / dans un temps qui est de l’espace
retrouvé semble-t-il / l’odeur des buissons (petits sureaux, sauge bleue) / le quadrillage en couleurs
de la campagne / c’est une rencontre de souvenirs peut-être inventés avec le présent mal précis
qui paraît / ça bouge (mais c’est quand même plaisant comme on dit, plaisir et dérision tout ensemble)
/ dans le langage et les yeux qu’on mélange / Poème ou parole vivante c’est insister dans la
bêtise et le bonheur niais / avec je sais mal quel désir est-ce que parfois / ça brille (toit rouillé, vieil
outil avec un peu de peinture rouge) / dans un coin oublié du temps toujours à refaire dans / un
poème qu’on juge répété encore mais on sait pas vraiment / visage qui se présente en biais parfois
ça brille en même temps c’est noir











Figura 38

Si volviera ahora a una escritura como suele decirse más 
gramaticalmente correcta
quizás se notara mejor después de la travesía de imprecisiones 
torpes en los poemas que preceden
que el lenguaje en francés elegante está lleno de agujeros 
ocultos bajo dudas lentas amoldadas en el amaneramiento 
y con frecuencia en la tontería un poco grandilocuente
por prueba me remito a los primeros esbozos de algunas 
páginas de Saint-John Perse expuestas en el museo Jacquemart
-André
me complace de verdad que esto pueda resistir tales torpezas 
para mostrarse en la superficie organizada del poema resulta 
algo así como las entonaciones y las palabras vulgares 
de mi padre en la conversación familiar de todos los días
o como
en la sonrisa de una niña sus nalgas de repente contraídas 
como se podría decir casi todo y cualquier cosa a un tiempo 
y con exactitud y no esta especie de lenguaje selecto sin riesgos 
y con maneras de gran terrateniente o profesor de fraseo 
firme tan semejantes a comerciantes instalados yo me vuelvo
a la mezcolanza de la gramática que ha quedado tocada del ala
con mi ignorancia uncida a mi saber y mi afición a guiar frases
a través de cualquier cosa

(Traducciones de Antonio Domínguez Rey/Jacques Ancet)




Figure 38.// Si je revenais maintenant à une écriture plus grammaticalement correcte comme on
dit / peut-être qu’on sentirait mieux après la traversée des maladroits accidents dans les poèmes /
qui précèdent / que le langage en beau français c’est plein de trous qu’on cache dessous / d’hésitations
lentes pétries dans la mièvrerie et souvent la bêtise un peu grandiloquente / j’en veux pour
preuve / les premiers états exposés de quelques pages de Saint-John Perse au musée Jacquemart-
André / j’aime bien quand ça peut résister ces maladresses pour paraître / dans la surface arrangée
du poème ça fait comme / des intonations et des mots grossiers de mon père dans la conversation
familiale tous les jours / ou comme / dans le sourire d’une petite fille soudain ses fesses retroussées
comme / on pourrait dire presque tout et n’importe quoi mis ensemble justement et pas / cette
espèce de langage choisi que ça va sans risque avec des façons / de gros fermiers ou de professeurs
de phrasé sûr pareils que des commerçants installés je / m’en / vais / retourner au mélange de la
grammaire qu’en a déjà un coup dans l’aile / avec mon ignorance attelée à mon savoir et mon
goût de conduire des phrases / à travers n’importe quoi (De Figures qui bougent un peu,
Gallimard, 1978)



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