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sábado, 14 de abril de 2012

6670.- N'DEYE COUMBA MBENGUE DIAKHATE



Ndèye Coumba Mbengue Diakhaté- Senegal
Nació en Rufisque. Fue de las primeras maestras salidas de la Escuela Normal de Rufisque. Enfrentada, por su profesión, a la relación Escuela-Familia, ha querido dar un doble sentido a su función educadora, conjugando la educación de las madres con la de los hijos, empresa en la que la Asociación para la Acción Social de las Mujeres de Rufisque ha jugado el papel de un taller de vanguardia.

Obras publicadas :
Filles du soleil . Dakar: NEA, 1980



SI TODAS LAS MANOS, MUJERES, QUISIERAIS ENLAZAROS

Si todas las manos, mujeres, quisierais enlazaros
para formar un cinturón que el Universo abrace;
si todas las voces, mujeres, tarareaseis el mismo aire,
para disipar la postración y celebrar la libertad;
si todos los corazones, mujeres, latiesen al mismo ritmo
para reanimar el viejo mundo, por el mal ahogado;
si solamente todas las mujeres lo quisiesen;
nacería en el viejo mundo un corazón nuevo,
lleno de amor y de vida,
que impulsase sin parar felicidad profusamente.




Si, des femmes, toutes les mains voulaient s'enlacer,
Pour former une ceinture embrassant l'Univers;
Si, des femmes, toutes les voix fredonnaient le même air,
Dissiper la langueur, et prôner liberté;

Si, des femmes, tous les coeurs battaient au même rythme,
Ranimer le vieux monde, par le mal étouffé;

Si seulement toutes les femmes le voulaient bien;
Il naîtrait au vieux monde un coeur neuf, plein d'amour et de vie,
Impulsant sans arrêt du bonheur à foison.




Au coeur du plus sombre bandit,
Du plus immonde individu,
Au fond du limon visqueux,
Il est une fibre d'or.
Une fibre d'or qui ne saurait rompre,
Et qui, toute la vie battra,
Pour rappeler tout le temps,
Au chérubin, paria ou mécréant,
Que d'une femme unique au monde,
Il est l'Enfant Amour





Fête des mères! de ma mère,
De toutes les mères sur terre,
De celles qui ne sont plus...
Mère noire ma mère, jaune, blanche,
De vous toutes, de toi ma mère;
Que par Dieu, ce jour soit béni!
Du monarque au gueux,
Du croyant à l'impie,
Du vertueux au forçat,
Oubliant un instant les guerres,
Les violences, les horreurs
Dans une ronde d'amour,
Encerclant l'univers,
D'un seul souffle d'amour,
Balayant les misères,
Que par Dieu, retrouvés,
Tous disent : O mère sois bénie!




Mon coeur est ardent, comme brûlant, mon soleil.
Grand aussi mon coeur, comme l'Afrique mon grand coeur.
Habitée d'un grand coeur, mais ne pouvoir aimer...
Aimer toute la terre, aimer tous ses fils.
Etre femme, mais ne pouvoir créer;
Créer, non seulement procréer.
Et femme africaine, lutter.
Encore lutter, pour s'élever plutôt.
Lutter pour effacer l'empreinte de la botte qui écrase.
Seigneur!... lutter
Contre les interdits, préjugés, leur poids.
Lutter encore, toujours, contre soi, contre tout.
Et pourtant!...
Rester Femme africaine, mais gagner l'autre.
Créer, non seulement procréer.
Assumer son destin dans le destin du monde


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